Papy disait toujours… « Il y a plus d'une façon de plumer un canard. » C'était vrai de son temps, et ça l'est encore aujourd'hui. Nous ne couvrirons donc pas ici tous les remèdes ou aspects du contrôle, mais nous parlerons des tactiques que nous préférons utiliser.
Prévention
La culture en intérieur a l'avantage de permettre le contrôle de l'environnement. Le contrôle du climat est la clé de la prévention. La température et l'humidité ne doivent pas dépasser les 26° et 50 % pour empêcher l'apparition de l'oïdium. Les déshumidificateurs et les systèmes d'air conditionné sont la façon la plus efficace de contrôler le climat dans le milieu de croissance. Utilisez des thermomètres et des hygromètres pour jauger le climat.
Les chambres de culture les plus avancées utilisent des contrôleurs de température et d'humidité pour automatiser le contrôle. Toutes les chambres de culture, ou leur approvisionnement en air, devraient être traités par un filtre. Les filtres au charbon et des ventilateurs, nettoyant l'air dans la chambre elle-même, sont un outil vital pour le contrôle de l'air et de l'odeur. Si l'air est acheminé dans la chambre, il devrait passer à travers un filtre de type HEPA. Les spores fongiques peuvent ne mesurer qu'un micron.
Un autre outil à mettre dans votre arsenal anti-moisissure est la lumière UV. Il s'agit de ces ampoules bleutées utilisées dans les hôpitaux et bâtiments gouvernementaux pour contrôler les microbes en suspension. Les ampoules germicides sont disponibles en modèles T5, T8 et à brancher. Une compagnie connue nommée UVonAir produit également des ozoniseurs en série ou isolés.
Entretien préventif
L'espacement et la rotation des plantes, l'élagage et le nettoyage des branchages inférieurs (parfois jusqu'aux tiges nues) devraient être obligatoires. Inclure un silicate dans le programme nutritionnel et une alimentation du feuillage régulière par thé de compost activé sont d'excellents compléments à votre programme hebdomadaire. La silice (ou silicone) n'est pas un des 16 nutriments primaires, secondaires, ou micronutriments dont a besoin votre plante, mais elle est le premier nutriment bénéfique qu'il est recommandé d'ajouter à votre programme nutritionnel. La silice renforce les parois cellulaires, et améliore la santé et l'immunité de la plante. Cette amélioration immunitaire et renforcement des parois accroîtront la résistance à l'oïdium.
Pulvérisations foliaires
Les acides, les alcalins, les huiles, les bactéries, les produits chimiques, le lait, le bicarbonate de soude, le souffre, l'ail, le vinaigre le bain de bouche... la liste des remèdes faits maison est infinie. L'eau alcaline est une excellente façon non toxique de traiter les moisissures. L'oïdium a besoin d'un environnement acide pour pouvoir se reproduire. L'usage répété d'un produit foliaire alcalin permettra de le contrôler. Le produit nommé « PM Wash » se base sur ce principe.
Un spray de peroxyde d'hydrogène dilué à 36 % (HyOx) est également un traitement très efficace et non toxique, permettant de contrôler les flambées d'oïdium. Le peroxyde d'hydrogène contrôle efficacement les agents microbiens, les champignons, les moisissures et les bactéries. Le HyOx peut être appliqué sous forme de pulvérisation foliaire, en trempage pour les boutures et les racines, et en traitement de substrat préplantation. Il est recommandé d'utiliser une dilution de 36 % HyOx à l'eau, à un taux de 10ml de HyOx pour 500 ml d'eau.
La prévention, l'entretien et les pratiques bénéfiques peuvent contrôler l'apparition de l'oïdium dans votre jardin. Un cultivateur attentionné ne devrait jamais avoir à utiliser un produit chimique agressif et systémique comme le Eagle20. Des pratiques sûres donneront toujours un produit plus sain. Soyez attentifs et appliqués dans votre riposte aux problèmes, et des problèmes tels que l'oïdium disparaitront facilement.
Instagram : KiefxSweat. Photo et texte original par Kief Sweat pour Humboldt Seed Organization.